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lundi 1 mars 2010

Compte-rendu des Foulées Bletteranoises 2010 par le journal Le Progrès du Jura

L'oeil du journal Le Progrès du Jura 29/10/2010


"David en Goliath"

"Incontestable et incontesté, l'Arinthodien a remporté en solitaire ses 3e foulées"

"2004, 2007, 2010 : Manu David est réglé comme une horloge comtoise. Hier, le Jurassien n'a pas perdu de temps sur le parcours plat de ces 15e Foulées bletteranoises (30'46) pour signer un triplé unique dans l'histoire de l'épreuve organisée par le LAC. Comment l'Arinthodien s'est-il imposé ? En véritable costaud. Sans frémir, le troisième des Pré-France de cross a pris les commandes de la course dès les premiers mètres, pointant en tête du peloton composé de plus de 300 coureurs.

Au train, l'athlète du Dijon UC a décramponné dès le deuxième passage dans la rue principale ses principaux adversaires : Sébastien Charnay, Philippe Robin, les frères Ribeiro, Georges et Michel, et Pierre Barrand. Pas de Yazid El Madi à l'horizon : le Marocain n'a pas montré le bout de ses baskets hier. En 12 minutes au 4e kilomètre, sur un rythme effréné, Manu David avait presque plié l'affaire.
La course changeait au sixième kilomètre : entre Ruffey et Villevieux, les athlètes subissaient le vent de face. Pas de quoi mettre en péril le sacre de David. S'il donnait encore quelques coups d'œil à l'arrière dans les virages à 90°, c'était plus par habitude que par méfiance. « C'est pas que je m'ennuyais, rigole-t-il. Avec le vent, on avait l'impression de ne plus avancer ». Avec plusieurs centaines de mètres de marge, il tapait même quelques mains dans l'ultime ligne droite de l'arrivée. Charnay et Robin complétaient le podium devant les frères Ribeiro. A l'arrivée, l'Arinthodien, « ravi de son bain de foule » affichait un large sourire en décryptant sa course : « Jusqu'au sixième kilomètre, je suis resté sur une allure de 20 km/h. Après, j'en ai bavé. Mais je suis satisfait de mon temps. ça fait un moment que je n'avais pas couru comme ça. » Car le réprésentant français au marathon des Jeux de la Francophonie a des objectifs précis cette année : faire une bonne place aux France de cross mais surtout faire un coup aux championnats de France de 10 km. « 30'45, c'est une étape, dit-il. Je dois être capable de faire 29'15. » A la question de savoir si plus d'adversité lui aurait permis de performer hier, le Jurassien n'en est pas sûr « même si un ou deux Burundais ne m'auraient pas dérangé pour aller sous les 30 minutes ».
Tous les autres coureurs s'accordaient sur un point : Manu David était intouchable hier. « Sur le vainqueur, il n'y a rien à dire », réagissait le Bressan Philippe Robin. «Manu est bien », renchérit Michel Ribeiro. Alors, chacun se concentrait sur son cas personnel. Sébastien Charnay était par exemple tout étonné de sa seconde place : « Je n'aurai pas cru car en ce moment, je fais de longues séances. tous s'est fait à la fin avec le vent de face. A partir de là, c'était chacun pour soi. »
Dans ses conditions, Robin (3e), venu pour faire du rythme « était satisfait de son temps » mais était « un peu raide » dans son mano à mano avec Charnay. Plus loin, Michel Ribeiro (4e) «voulait garder du jus pour se vider vraiment » la semaine prochaine aux France de cross. Enfin, Georges Ribeiro (5e) « n'a pas été très bien au niveau pulmonaire » : « Si le carburateur est mal réglé, difficile de faire marcher la machine. Au 3e kilomètre, je pensais pouvoir être 2e. Au 4e, c'était déjà moins ça. Au 5e, je voulais juste limiter la casse. »"

Jean-Philippe Cavaillez
jpcavaillez@leprogres.fr



Les féminines...

"Sims, une fille dans le vent"

"Pas dans sa meilleure forme, l'Américaine a pourtant réalisé son triplé"

"Comme l'an dernier, les Foulées Bletterannoises sont finalement revenues à Erin Sims. L'Américaine réalise ainsi le triplé au terme d'une course difficile, marquée par les bourrasques de vent et principalement animée par quatre protagonistes.



14h45, le départ était lancé et les favorites déjà aux avant-postes. Profitant du vent favorable du début de la course, Sims montrait en première le bout de son nez et s'emparait de la tête dès les premiers kilomètres. « J'ai réussi à creuser un petit écart dans le premier tour en profitant du vent dans le dos, ça a été décisif pour la suite » explique ainsi la favorite de l'épreuve. Derrière elle, très tôt, se formait un duo composé de Sylvie Grandperrin (2e au final) et Oksana Clerc (4e). Légèrement isolées, les deux coureuses expérimentées ne parvenaient pas à réduire l'écart qui les séparait de la tête. Plus en retrait, Marlène Grosperrin (3e) démarrait ces foulées timidement. « Je suis partie plutôt tranquillement, puis, petit à petit j'ai trouvé mon rythme et ma foulée et devenue plus fluide » soutient la duathlète. Au fil de la course, l'écart se réduisait entre les deux intercalées et Grosperrin. Résultat, au cinquième kilomètre, la jonction s'opérait et Sims, seule en tête devenait la proie de ce nouveau groupe de trois poursuivantes. Un groupe qui, de nouveau allait péricliter. Clerc, qui semblait pourtant en grande forme, était lachée, et Grandperrin recreusait l'écart avec Grosperrin. « C'est dommage pour Oksana (N.D.L.R Clerc), il me semble qu'elle était très affutée, sûrement la plus en forme de nous toutes », lachait la véterane du Dole AC. Sorties du village de Ruffey, les participantes allaient alors subir des conditions très difficiles et ce durant toute la fin du parcours. Le vent devenait fort et soufflait de face, contraignant les athlètes à redoubler d'efforts. A ce petit jeu, Sims était la plus à l'aise. « Je me suis appuyée sur un groupe de retardataires de la course masculine pour me protéger du vent entre le 5e et le 8e kilomètres », dit la vainqueur, avec le sourire. Chose que ses poursuivantes n'ont pas pu faire, comme l'explique Grosperrin : « J'étais assez isolée. J'ai dû me battre contre le vent. La sortie du village de Ruffey était particulièrement difficile pour les jambes, le vent soufflait très fort de face… ». L'affaire était entendue, Sims allait s'imposer pour la troisième fois sur le parcours plat de la Bresse jurassienne. Ses poursuivantes arrivaient seules, Grandperrin tout d'abord avec une vingtaine de secondes de retard, talonnée par Grosperrin. Clerc, diminuée, terminait quatrième au dessus des 40 minutes. « J'avais peu de jambes alors j'ai couru avec ma tête. En plus, les filles derrière moi étaient bien, je pense que j'étais la moins en forme des favorites, mais bon, les événements de course m'ont conduit à la victoire finale, ma troisième sur les foulées, je suis heureuse », s'exclamait Erin Sims, satisfaite de sa reprise. Elle concluait par une belle lettre d'amour à ces Foulées bletteranoises : « Je serai sûrement de retour l'année prochaine, j'aime cette course et cses organisateurs ! » Bel hommage."

Quentin Jacob

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